Fétinne / Vennes
Les plus jeunes des quartiers de Liège sont centenaires. Nés au lendemain de l’Exposition Universelle de 1905, qui draina près de 5 millions de visiteurs, ces deux quartiers se confondent gentiment en se partageant naturellement le boulevard Emile de Laveleye, réputé pour ses vieux marronniers. Autrefois, ensemble de plaines et de champs et de marécages, le site a été assaini en vue d’accueillir l’Expo qui dura six mois. C’est pour cette dernière que fut construit le Pont de Fragnée ; l’Expo universelle s’étendant ainsi jusqu’à Cointe et permettant de relier les deux rives de la Meuse en ce point. En novembre 1905, après le démontage de l’Expo, il fut décidé de conserver les voies et d’y construire deux nouveaux quartiers. Le Musée d’Art Moderne et d’Art contemporain (MAMAC), au coeur de la Boverie, est l’unique témoin de cet héritage ; il était l’un des palais installés au coeur du Parc alors quartier des Palais de l’Expo.
Délimité par le pont de la Boverie, le quai Mozart jusqu’à sa jonction avec le boulevard Poincaré, les boulevards de Froidmont et de Douai, dits de l’Automobile jusqu’au lieu dit «Grosses Battes» d’une part et par le canal de l’Ourthe et le quai du Condroz au sortir du Pont de Fragnée d’autre part, les deux quartiers comptent également parmi leur patrimoine naturel le Parc de la Boverie. Proche du centre-ville, ces quartiers se situent à moins de 3 km de toutes ses infrastructures, administratives, commerciales et culturelles. La proximité de la gare-TGV et du tunnel de Cointe (liaison E25/E40) favorise l’accès aux noeuds autoroutiers ; le quartier est également largement desservis par les lignes de bus en direction du centre-ville, du Sart-Tilman et des quartiers et communes périphériques (Chênée, Chaudfontaine...)
Poumon vert de la Cité
Avec ses larges avenues et boulevards arborés, ses places et ses quais des Ardennes, Mativa, du Condroz et des Vennes, sans négliger le Parc de la Boverie et les abords de l’église Saint-Vincent, ces quartiers sont considérés comme le poumon vert de la cité. Les amateurs de grand air se trouvent à deux pas de la réserve naturelle de l’île aux Corsaires, des bois du Sart-Tilman, du Château Péralta et de son parc, à Angleur, quartier voisin. De nombreux arbres font partie de l’inventaire des arbres remarquables de Wallonie tels que les Marronniers du quai des Ardennes et du boulevard E de Laveleye, du Chêne rouge d’Amérique, du Sophora du Japon et des platanes posés autour de l’église Saint-Vincent...
Situés au confluent de la Meuse, de l’Ourthe et de la Dérivation, les quartiers bordent celui de Belle Ile menant au confluent de l’Ourthe et de la Vesdre à Chênée. La présence des Ravel 1 et 5 au départ du quai des Ardennes ou de la Boverie offre d’agréables promenades le long du fleuve ou promeneurs et cyclistes se délectent été comme hiver. Pratique, le Ravel conduit au centre-ville et au-delà jusqu’à Maestricht dans un sens, et jusqu’à Tilff, Esneux, Comblain ou Hamoir, de l’autre côté. De quoi se changer les idées les week-ends de beau temps.
Passer de Vennes à Fétinne ou de Fétinne aux Vennes se fait sans s’en rendre compte. Leur vie et leur histoire sont si étroitement liées que l’un ne va pas sans l’autre. Pour preuve, l’Association de Promotion Vennes-Fétinne alias le Comité de quartier se réunit au Musée des Transports en Commun du Pays de Liège, à Fétinne. Son président habite aux Vennes...
Côté kots
Les deux quartiers proposent un habitat confortable, varié et rénové. De nombreuses maisons unifamiliales, appartements, habitations sociales donnent un caractère éclectique au charme varié. La rénovation de maisons sociales construites dans les années 1920 est désormais achevée et offre un cachet tout particulier. Nombreuses sont les anciennes maisons commerciales converties en chambres et studios pour étudiants. Les prix et les charmes oscillent entre le bien et le très confortable. En vingt ans, la vie estudiantine a bien changé au cœur de ces quartiers longtemps réputés pour accueillir de très nombreux koteurs. L’explosion du nombre de kots il y a dix ans laisse place aujourd’hui à de nombreuses adresses laissées libres toute l’année. Une majorité de ces kots ou studios collectifs ou individuels sont installés dans d’anciennes maisons unifamiliales, maisons de maître au charme certain valant la peine que l’on se déplace pour peu que l’on tombe sous le charme du quartier, de ses habitants et de ses atouts.
La communauté Vennes-Fétinne est une communauté diversifiée et riche de ses différences comptant 16% de populations d’origine étrangère. 21 % de jeunes de moins de 20 ans, 61 % de gens entre 20 et 64 ans et 18% de plus de 65 ans. Au 31 décembre 2005, le quartier comptait 6733 habitants.
Cette population métissée (Italiens, Magrébins, Africains, Asiatiques et Albanais) a d’ailleurs servi de prétexte au lancement du Festival de la Soupe d’ici et d’ailleurs en 2007, et aux fêtes interculturelles par le passé. La population y est établie depuis des lustres. Calmes, Vennes-Fétinne se veut accueillant et ouvert, rendez visite aux commerçants qui y subsistent pour vous en apercevoir.
Des écoles, des musées, des commerces
Autrefois, les deux quartiers pullulaient de nombreux petits commerces indépendants. On pouvait y trouver de tout. Du cordonnier au blanchisseur en passant par les nombreuses boulangeries et boucheries ou épiceries. Depuis la construction de Belle-Ile, nombre d’entre eux ont disparu. Néanmoins, la rue de Fétinne en compte encore un certain nombre, tous services confondus. Les Vennes, une petite poignée à peine parmi lesquels de petits restaurants, snacks et table d’hôte familiale bons et pas chers, ouverts le midi et/ou le soir. La proximité de Belle-Ile facilite le reste. Côté loisir, les clubs sportifs ne manquent pas. Du yoga au judo en passant par le fitness, le vélo ou le centre et la piscine d’Ingrid Bergman, le quartier compte encore le mur d’escalade le plus réputé de la ville ; au Parc, l’Union nautique facilitent l’apprentissage de l’aviron. L’arrivée de la Médiacité (en 2010), toute proche, et de sa patinoire olympique en satisfera d’autres, fans aussi de cinémas ou de shopping.
Le territoire compte également un large réseau d’écoles: quatre écoles primaires, des écoles techniques et professionnelles et des instituts d’Enseignement supérieur comme le célèbre institut Gramme. Les sites de l’Université ne sont pas loin. Outre les balades bucoliques le long ou dans le parc, le quartier Vennes-Fétinne comme on le nomme communément compte encore parmi les siens des musées comme la Maison de l’Industrie et de la Métallurgie, le Musée des Transports en commun du Pays de Liège et le célèbre Mamac jouxtant le Palais des Congrès. Une bibliothèque communale, un espace « lecture » et internet communal, un club de rire et les Jeunesses musicales complètent l’offre.
Né au cœur de la période Art nouveau et Art Déco, le quartier offre de nombreux témoignages à travers l’architecture de ses immeubles et maisons privées dont beaucoup date du début du XXème siècle. Levez les yeux, emportez votre appareil et immortaliser. L’échevinat de la Ville de Liège organise d’ailleurs chaque année des balades thématiques au coeur des quartiers.
Services et vie sociale
A proximité encore, vous bénéficiez d’une mairie de quartier au Château Péralta, à Angleur ; facile suffit de passer le Pont de Fétinne, si vous vous trouvez sur l’autre rive de l’Ourthe. Un plus pour tout souci administratif. En outre, de nombreux médecins et deux cliniques vétérinaires cohabitent sur le territoire. Un bureau de Poste demeure accessible rue du Falchéna, dans le bas de Grivegnée, à deux pas du Boulevard de Douai. Les banques ne manquent pas, et le boulevard de l’Automobile dispose d’un panel d’enseignes rendant bien des services. De plus, l’un des plus importants centres de photocopies est posé au pied du Pont de Fragnée.
La vie associative est particulièrement riche grâce à l’efficacité de son comité de quartier et de son comité des fêtes qui organise par ailleurs depuis deux ans avec beaucoup de succès le Festival de la Soupe de Liège chaque dernier samedi du mois d’avril sur la place Reine Elisabeth. Une fois par an aussi, la paroisse s’offre un bol d’air en proposant le rendez-vous dominical derrière l’Union Nautique à la Boverie. Une cérémonie au grand air qui s’achève sympathiquement autour d’un barbecue au bord de l’eau, une autre belle occasion de se rencontrer...
Quelques rues célèbres
Quelques prestigieux Liégeois ayant donné leur nom à des artères des deux quartiers : Joseph Delboeuf, mathématicien et psychologue maintes fois cités comme précurseur par Freud ; Paul-Joseph Delcloche, peintre officiel à la cour du prince-évêque Jean-Théodore de Bavière. Joseph Gaucet, écrivain et poète ; Michel Gloesener, chercheur réputé pour ses premières découvertes sur l’électro-magnétisme ; Zénobe Gramme, inventeur de la première dynamo industrielle. Richard Heintz, peintre ; Michel Natalis, graveur ; Georges Ista, écrivain, journaliste et caricaturiste wallon ; Eugène Simonis, sculpteur entre autre de la statue d’André Dumon place du XX août ou encore Emile de Laveleye, professeur d’économie politique à l’ULiège, figure marquante de la science politique au XIXème siècle.